La prisonnière du désert

Sorti en 1956, « La prisonnière du désert » (« The searchers ») est sans doute l’un des plus beaux westerns de John Ford, en tous cas le plus âpre. L’admirable composition de John Wayne permet de rendre toute l’ambiguïté du personnage d’Ethan Edwards qui, ne pouvant supporter que sa nièce, enlevée par les Indiens, soit devenue l’une d’entre eux, s’apprête à l’exécuter.

Les grandioses paysages de Mounument Valley composent un cadre à la mesure du film. Le premier plan débute par une porte qui s’ouvre sur un rectangle de lumière éblouissante. Puis la caméra s’avance, dépasse la porte et s’élargit soudain, comme dans un élan libérateur, aux dimensions d’un paysage sans limites.

L’appât

« L’appât » (« The naked spur »), sorti en 1953, fait partie de la remarquable série de westerns tournés par Anthony Mann avec James Stewart.

Ce qui frappe d’abord dans « L’appât », c’est la majesté des paysages naturels, qui constituent le cadre unique du film. La grandiose âpreté des montagnes et des torrents sert d’ailleurs de contrepoint à la rudesse des personnages.

Cette noirceur des protagonistes et la brutalité de leurs rapports donnent une densité particulière à l’histoire. Dans le rôle d’un chasseur de primes résolu à empocher la récompense promise, James Stewart fait une composition inoubliable.